5 - Nature & agriculture
Protection des espèces végétales et animales.
Réintégrer l'homme au sein de la nature au niveau de l'espèce comme de l'individu. L'homme est partie intégrante de la nature. Il y a ses racines, il y puise sa substance, elle le nourrit, elle le guérit et le régénère. Quand l'homme pollue la nature, il se pollue. Quand il la détruit, il se détruit. Quand il lui manque de respect, c'est lui-même qu'il insulte. Protéger les espaces naturels, les mettre en réseaux, reconstituer les biotopes, assainir les cours d'eau et les sols. Soutenir les écosystèmes fragilisés et la biodiversité. Mise en oeuvre du réseau européen Natura 2000 avec pour objectif la protection de 10% au moins du territoire national. Création et extension de Parcs nationaux. Renforcement des moyens et des prérogatives du Conservatoire du littoral et des conservatoires régionaux d'espaces naturels. Préservation des zones humides littorales. Arrêt du bétonnage des côtes.
L’homo sapiens sapiens a élargi sa niche écologique à l’ensemble de la planète. Il a modifié l’évolution de l’écosystème terrestre et détruit l’habitat de milliers d’espèces animales et végétales. La complexité et la diversité biologiques sont des conditions fondamentales de l’équilibre de l’écosystème terrestre. Cette solidarité avec les animaux est en quelque sorte un corollaire de l’unicité de la vie. Notre respect de l’animal ne doit pas être réservé à nos animaux domestiques et de compagnie. Plus généralement nous devons adopter une attitude responsable dans la manière dont nous habitons le monde, en clair laisser suffisamment de territoire aux autres espèces pour qu’elles puissent survivre. Cette auto restriction nécessaire remet en cause notre propension d’occuper tout l’espace disponible. En fait nous devons passer de l’animalité à l’humanité, élargir en quelque sorte l’impératif kantien « conduit toi envers autrui comme tu voudrais qu’il se conduise envers toi » au respect des lois de l’écosystème, et donc au respect des animaux. Ainsi, la défense des animaux s'inscrit dans une conception holiste de l'écologie, où écologie science et éthique ne peuvent être dissociées. Le premier droit de l’animal est un droit à la vie dans son habitat naturel et préservé pour les animaux sauvages et dans des conditions de bien-être physiologique pour les animaux domestiques.
Animaux de compagnie.
L’acquisition d’un animal de compagnie se doit d’être un acte réfléchi. L’animal n’est pas un jouet que l’on peut jeter à la poubelle une fois l’engouement passé. Est-il besoin de rappeler que l’animal est un être sensible capable de ressentir la souffrance (maltraitance, stress…) ? L’excès d’offres d’animaux domestiques entraîne une surcharge des refuges (incapables de faire face à des abandons incessants), des euthanasies de convenance massives, de multiples actes de sadisme sur les chats « libres », la création de fourrières commerciales et un trafic d’animaux en direction des laboratoires. Afin d’améliorer cette situation dans un premier temps et d’y mettre un terme en finalité, nous proposons :
- L’instauration d’une politique de stérilisation à destination aussi bien des animaux errants que de ceux proposés à l’adoption et une campagne de stérilisation (spots-télé, plaquettes d’info).
- La création, voir la multiplication, de structures urbaines (parcours canins et ouverture d’espaces réservés à la libre circulation dans les jardins et parcs publics) permettant une intégration harmonieuse de l’animal dans la ville, ce qui aurait pour effet de commencer à réconcilier les amis des animaux et leurs détracteurs. L’entretien de ces structures pourrait être financé par les municipalités et le prélèvement d’une taxe modique sur les possesseurs de chiens.
- Le développement du tatouage obligatoire avec des mesures financières et fiscales identiques à celles de la stérilisation. D’ailleurs, les 2 actes devraient être conjointement réalisés afin d’en diminuer le coût.
- La création de boxes d’accueil temporaire pour les animaux trouvés dans chaque commune afin d’éviter un engorgement inutile des refuges.
- L’implantation de nouveaux refuges dans des zones où ils sont inexistants, et la modernisation et l’humanisation de ceux existants avec une formation réelle du personnel y travaillant tant au niveau des soins que du comportement animalier.
- L’interdiction de vente à l’étalage des animaux. Les magasins dits « animaleries » pourront toujours subsister grâce à la vente de produits et accessoires pour animaux. N'oublions pas que les animaux proposés à la vente dans ces animaleries proviennent parfois de trafics, mais aussi d'élevages concentrationnaires, intensifs, où les chiots et chatons sont retirés avant d'être sevrés (d'où maladies et mortalité prématurée).
- Un renforcement des contrôles de la DSV (et donc de ses effectifs) dans les refuges et élevages professionnels. Ces contrôles devraient s’accompagner de conseils dans l’entretien de l’établissement et d’une mise en contact avec les pouvoirs Publics pour l’obtention d’une subvention en vue d’une éventuelle mise en conformité du lieu d’accueil.
- L’intégration de l’animal de compagnie dans les maisons de retraite car il est bien souvent le dernier compagnon de vie des personnes âgées.
- L’interdiction de la vente des « NAC » (Nouveaux Animaux de Compagnie), animaux « sauvages » ou exotiques non adaptés à une vie captive ou à notre climat. D’ailleurs, le fait de prélever un animal hors de son écosystème et de ne pas le traiter décemment constitue une atteinte fondamentale au respect de la vie.
- Un renforcement de la lutte contre tous les trafics d’animaux (importations d’animaux exotiques, approvisionnements des laboratoires, commerces de fourrures, …).
- Une réglementation visant à accepter les chiens sur quelques plages (au moins un secteur par commune), à condition qu’y soient aussi placés des panneaux de mise en garde pour les personnes refusant la cohabitation avec les chiens.
- Un accès réglementé des chiens aux parcs nationaux en laisse dans les zones sensibles, « libres » dans les zones limitrophes.
- Un accès facilité des animaux de compagnie dans les transports en commun. En effet, à ce jour, ils sont souvent refusés dans les bus et leur place est démesurément payante avec la SNCF (qui pourrait réserver dans les trains des compartiments pour gros chiens accompagnés de leurs « maîtres »).
Animaux de boucherie.
En dehors d’une minorité d’élevages pratiquant les méthodes fermières ou biologiques, la grande majorité des élevages a opté pour les procédés industriels et concentrationnaires, les animaux n’étant alors que de la matière première. Outre que la vie de ces animaux n’est qu’un long calvaire de leur naissance à leur mort, ils produisent des viandes de très basses qualité, néfastes à la santé humaine. Antibiotiques, psychotropes (…) se retrouvent dans leur chair. Qui ne se souvient pas des absurdités de la « vache folle », du poulet à la dioxine, de la tremblante du mouton ou de la grippe aviaire ! Bien évidemment, la production du lait et des œufs est aussi concernée par ce mode d’élevage. Ce type d’élevage engendre la pollution des sols, des cours d’eau et des nappes phréatiques. Les longs transports d’animaux vivants, à l’importation comme à l’exportation, sont aussi une autre source de souffrances indicibles pour les animaux. De plus, ils présentent des risques pour le consommateur en raison de l’état de santé des animaux (maladies, mutilations, manque d’hygiène, etc.). De surcroît, on rejoint là le non-sens écologique des transports routiers abusifs. Nous proposons :
- Tout comme c'est le cas dans 13 pays européens, en Israël et en Californie, l'interdiction du gavage, de la production et de la vente de foie gras car ce produit malsain (foies caractérisés par une stéatose) implique la torture des canards et des oies.
- Le retour, à terme, à un élevage fermier ou bio et la fermeture des élevages industriels.
- La promotion des produits biologiques auprès des consommateurs et l’instauration de menus bio dans les restaurants collectifs.
- L’arrêt des importations et exportations d’animaux vivants, le transport frigorifique de carcasses étant la solution de substitution.
- La limitation à un maximum de 8 heures de la durée des transports des animaux vivants.
- L’interdiction des OGM, tant dans l’élevage que dans l’agriculture.
- L’interdiction des mutilations et autres manipulations brutales pratiquées sur les animaux vivants et ce sans anesthésie (queues et dents coupées chez les porcelets, castrations à vif, becs coupés chez les volailles…).
- Le respect de l’espace vital pour chaque animal, que ce soit lors de l’élevage ou du transport.
- Un contrôle renforcé effectué auprès des transporteurs par la Gendarmerie.
- Des contrôles réguliers et fréquents des élevages et des abattoirs par la DSV.
- Une meilleure information du consommateur sur la traçabilité et un meilleur contrôle des labels.
- Une campagne de sensibilité sur les bienfaits de l’alimentation végétarienne sur notre santé et celle de la planète, avec une mise à disposition systématique de menus végétariens dans la restauration collective (cantines scolaires, restaurants universitaires, maisons de retraite, hôpitaux…) donnant ainsi à chacun la possibilité de choisir son régime alimentaire.
Pêche & aquaculture.
Il ne faut pas se le cacher, les ressources en mer diminuent de plus en plus. Les stocks ne se renouvellent plus. Il faut donc agir de manière à sauver ce qui reste, à ce que les professionnels de la mer se reconvertissent, et enfin à ce que la mer puisse continuer à contribuer à nourrir l’humanité. Au large de Terre Neuve, le cabillaud a disparu alors qu’il était surabondant. Malgré son interdiction de pèche depuis près de vingt ans, il est toujours absent. Et c’est ce qui va arriver partout dans le monde pour toutes les espèces de poisson si nous continuons ainsi à ratisser les fonds sans discernement. La pèche en mer peut continuer, mais il faut une réduction drastique de la flotte afin que cette pèche soit essentiellement réservée pour les poissons destinés aux tables exceptionnelles, avec des quottas réduits au minimum. Il faut que le nombre de poissons péchés soit largement inférieur à celui de son renouvellement naturel.
- Négociation avec les partenaires sociaux pour établir des règles de contrôle de la pêche afin de diminuer les prises tout en assurant la pérennité de la filière.
- Réorganisation de la criée avec les mises en enchères à partir d’un prix planché négocié entre les partenaires sociaux et les services ministériels et réactualisés régulièrement.
- Obligation pour tous les professionnels de la distribution de la préférence nationale.
- Obligation d’autorisation administrative pour l’importation de tout produit de la pêche avec prix planché fixé par l’Etat en concertation avec les partenaires sociaux.
Les fermes aquacoles intensives engendrent non seulement de la souffrance animale comparable à celle que l'on trouve dans les fermes concentrationnaires terrestres, mais sont aussi :
- Un élevage aberrant : Pour produire un kilo de saumon d’élevage, sept kilos de poissons sauvages réduits en farine sont nécessaires !
- Une source de pollution : Les effets nocifs sur l'environnement proviennent du gaspillage de nourriture non consommée par les poissons (de 10% à 30% selon la méthode de nourrissage), des produits du métabolisme des poissons, des traitements chimiques pour traiter les maladies et parasites des poissons.
- Un danger pour la santé : Manger deux filets de saumon d'élevage par semaine dépasse les limites de sécurité fixées par l’OMS. Les saumons d’élevages européens auraient ainsi des indices de pollution (PCB, DDT, HCB et autres organochlorés) 14 fois supérieurs à ceux relevés chez les saumons sauvages.
C’est pourquoi nous proposons la suppression de l’aquaculture.
Stopper la vivisection et l'expérimentation animale.
L’expérimentation animale est non seulement indéfendable sur le plan éthique par les souffrances qu’elle génère sur les animaux, mais elle l’est également sur le plan de la santé humaine car il faut savoir qu’aucune espèce animale n’est le modèle d’une autre. En effet chacune a son propre patrimoine génétique qui détermine ses propriétés biologiques. Ainsi l’absorption d’un produit chimique provoquera des réactions variables selon l’espèce. Par voie de conséquence les résultats obtenus lors de ces expériences ne sont pas totalement transposables aux humains. Nous proposons :
- La validation de méthodes substitutives accompagnée de subventions aux laboratoires de recherche médicale travaillant déjà sur ces méthodes, ce qui permettrait de rattraper le retard de la France dans ce domaine. On constate déjà que les tests effectués sur les cellules permettent de cibler et d’éliminer un grand nombre de substances chimiques toxiques et il est important de souligner que tous les types cellulaires de notre organisme peuvent être mis en culture (ex : le cancer débutant par un dérèglement cellulaire, on note tout l’intérêt qu’il y aurait dans ce cas à développer le financement de la recherche en biologie cellulaire et moléculaire humaine).
- Dans le cadre du projet REACH de l’Union Européenne, de ne pas re-tester en masse les produits chimiques sur les animaux, mais un soutien au programme de toxicologie scientifique (utilisation de cultures de cellules et technologie des puces à ADN) qui serait nettement plus fiable et moins coûteux.
- La création d’une banque de données internationale permettant à tout chercheur d’avoir connaissance des travaux déjà effectués et d’éviter toute répétition.
- La limitation des tests sur les animaux aux seuls cas où les autres méthodes s’avèrent réellement inappropriées.
Corridas, chasse, cirques et zoos.
Attaché aux traditions rurales et culturelles, nous sommes néanmoins absolument opposé à la corrida sachant qu’elle n’est ni un art, ni un sport mais un spectacle dégradant indigne d’une société qui se veut civilisée. Outre cette torture à mort donnée en spectacle, il faut savoir que, bien souvent, le taureau subit avant son entrée dans l’arène un travail de préparation visant à diminuer ses facultés physiques et psychiques (cornes douloureusement mutilées à vif, administration de drogues, …) Nous réclamons, d’ores et déjà, et immédiatement, la suppression de toute subvention (argent public) aux corridas, la prohibition de toute propagande dans les établissements scolaires et par les médias qui la diffusent hors des zones de tolérance tauromachique, et enfin, l’interdiction d’accès aux corridas aux moins de 18 ans. Enfin, nous voulons, à court terme, l’abolition totale de la corrida. Nous souhaitons, à terme, la disparition totale des animaux sauvages et exotiques dans les cirques, nous sommes également favorable à la disparition progressive des zoos. Dans la mesure du possible, nous souhaitons que soient aidées ou créées des structures scientifiques oeuvrant à rééduquer, à restructurer, à "dépolluer" les animaux captifs pour les réintroduire dans leurs milieux naturels, dans des biotopes protégés. En ce qui concerne la chasse et étant donné que:
- La chasse n’est plus en Occident un moyen de subsistance mais seulement un loisir.
- Les animaux sont des êtres sensibles et que la dignité des individus comme des sociétés passe par le respect des êtres vivants.
- La France est le pays où les périodes de chasse sont les plus longues et le nombre d’espèces chassées les plus importantes en Europe.
- Les lois et réglementations sont loin d’être respectées (l’Etat Français fermant volontiers les yeux sur le braconnage et autres infractions).
- Si une régulation s’avère nécessaire - faute de prédateurs naturels - celle-ci pourra s’opérer par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS).
- La notion de « nuisibles » n’a pas de sens dans la nature.
- La pratique des « lâchers » d’animaux d’élevage a des conséquences désastreuses sur la nature (risques de modifications génétiques comme c'est le cas avec les « cochongliers », concurrences territoriales ou alimentaires au détriment des espèces indigènes, risques d'épizooties par introduction d'animaux pouvant être porteur de germes ou virus comme la myxomatose des lapins).
- La chasse peut contribuer à la raréfaction d’un certain nombre d’espèces animales.
- La plupart des homicides sont commis avec des armes de chasse.
- La nature et la faune ne sont pas la propriété d'une minorité de chasseurs, mais font partie intégrante du patrimoine national et même mondial. Nous souhaitons l’extinction de la chasse-loisir en France et, d’ores et déjà, demandons :
- L’abandon du concept de nuisibilité : Il n’y a pas de « nuisibles » dans la nature ; bien au contraire ces prétendus tels (renards, belettes, putois, martres…) sont utiles à l’agriculture, se nourrissant essentiellement de rongeurs.
- La stricte application des lois françaises et européennes.
- L’interdiction de la chasse aux oiseaux migrateurs entre le 31 janvier et le 1er octobre.
- L’arrêt de la chasse de nuit.
- L’interdiction des lâchers d’animaux d’élevage.
- L’abolition de la chasse à courre et de toutes les chasses cruelles (gluaux, piégeages, déterrages, tendelles…).
- Une grande diminution du nombre des espèces chassables pour que seulement, comme en Wallonie, une dizaine d'espèces soit tolérées chassables (alors qu'en France, les chasseurs peuvent tirer légalement sur 88 espèces et détiennent ainsi le triste record d'Europe).
- Que, tant qu'une personne n'est pas majeure, elle ne puisse ni obtenir son permis de chasse ni participer à des sorties cynégétiques.
- Que, chaque année, par mesure de sécurité, les chasseurs soient soumis à une visite médicale (contrôles auditifs, oculaires, etc).
- Que des tests d'alcoolémie soient régulièrement effectués par les gendarmes avant et/ou après les sorties de chasse.
- Le respect des droits des non-chasseurs et, en particulier, la suppression des ACCA (Association Communale de Chasse Agréée) qui vont à l'encontre des droits des propriétaires terrains.
- L’interdiction de chasser les mercredis et dimanches.
Aires protégées, faune sauvage, fourrure, mammifères marins et statut juridique de l’animal.
La France a la proportion de son territoire en aires protégées catégorie 1 de l’IUCN (protection intégrale) parmi les plus faibles au monde (0,7% du territoire, alors que la moyenne européenne est de 4%). Nous proposons l’extension des aires protégées pour au moins atteindre la moyenne européenne. De plus, nous nous opposons à toute modification de la loi de 1960 sur les parcs nationaux qui irait vers une diminution de protection des espèces qui s’y trouvent.
Les grands prédateurs (Loups, Ours, Lynx) doivent être rigoureusement protégés parce que ce sont des espèces « clés de voûtes » de la biodiversité. Partout où ils ont été exterminés on a constaté une dégradation de la faune et de la flore, faute d’une régulation écologique dans les différents écosystèmes. Leur présence est contestée par quelques ruraux au nom de la défense du pastoralisme. Nous proposons de conditionner les subventions destinées à l’agriculture de montagne à la garantie du respect des grands prédateurs dans notre pays.
Nous ne sommes plus aux temps préhistoriques, pour nous protéger du froid nous n'avons plus besoin de prendre leur fourrure aux animaux. Différentes matières végétales ou synthétiques existent pour se vêtir. Ainsi, conscient de l'immense souffrance infligée aux animaux lors des élevages, des piégeages, des transports et des abattages, nous nous prononçons pour l'interdiction de la vente, de l'importation, de l'exportation et du port de la fourrure de quelque animal dont elle puisse provenir (trop de fourrures de chiens et de chats, notamment en provenance de Chine, "ornent" actuellement un très grand nombre de vêtements et d'accessoires vendus en France; trop d'espèces animales disparaissent pour la mode).
Comme tous les animaux sauvages, les mammifères marins souffrent de la dégradation de leurs milieux naturels à cause de la pollution des mers (hydrocarbures, produits chimiques, produits phytosanitaires, métaux lourds…) et aussi de l’effondrement des stocks halieutiques (en 50 ans il y aurait d’après les scientifiques une chute de 90% des stocks de gros poissons). Nous entendons appliquer les directives de l’Union Européenne en matière de protection de la vie marine et des mammifères marins en particuliers (interdiction des filets dérivants, limitation des prélèvements opérés sur les populations de poissons en proie à une diminution drastique de leurs effectifs). De plus, nous demandons la suppression des chaluts pélagiques (car trop destructeurs des populations halieutiques et des écosystèmes marins) et l’accélération des mises en réserves naturelles du milieu marin. Nous sommes également favorables à l’interdiction de toute création de zoos marins et à la fermeture à court terme des delphinariums : Les dauphins, orques et autres animaux marins, conscients d'eux-mêmes, n'ont pas à être arrachés à leur biotope pour survivre plus ou moins longtemps dans des "piscines-mouroirs" (combien de dauphins vont-ils encore devoir se suicider en se jetant contre les parois de leur prison ...?).
Nous demandons la création d’un statut juridique spécifique à l’animal pour sortir définitivement du statut d’objet à celui d’être sensible ayant droit à la vie, à l’absence de mauvais traitements ou d’actes de cruauté, et à la possibilité de perpétuer son espèce pour conserver à la planète sa biodiversité et la création d’un Secrétariat d’Etat à la condition animale (actuellement tributaire de 7 ministères).
Le Plan des Colibris pour l’agriculture.
A manger pour tous, sans endommager la nature, ni la santé et sans compromettre la liberté et la capacité des populations à se nourrir par elles-mêmes. Il faut assurer la sécurité, la salubrité et l’autonomie alimentaire pour tous et ceci durablement. Dans un premier temps, il faut subventionner largement l'agriculture biologique. Une agriculture respectueuse de l'environnement (agrobiologique, c.a.d. sans intrants chimiques) et un élevage non intensif, tous deux, fortement subventionnés. L'agriculture biologique produit des aliments beaucoup plus riches en vitamines, en oligo-éléments et en sels minéraux que les aliments classiques. En France, l'agriculture biologique ne connaît pas de développement suffisant, de plus, nous importons jusqu'à 40 000 tonnes par an de produits biologiques pour satisfaire la demande intérieure, un comble, tandis que des régions agricoles entières sont mises en jachère. Il faut installer des espaces agricoles et d'élevages dans les zones urbaines périphériques. Rapprocher les jeunes citadins de la nature et du contact avec les animaux pour y réintroduire une relation avec la nature. Maintenir les jeunes près de la nature, en contact avec des animaux, les aidera à grandir équilibrés. Participation des associations aux décisions agricoles. Permettre la participation des associations de consommateurs, de défenseurs de l'environnement et d'acteurs du développement local à toutes les instances de décision agricole. Favoriser la relative autonomie alimentaire locale. Favoriser les exploitations agricoles diversifiées et de taille humaine, fabriquant des produits de qualité pour leur région. Arrêt de l'utilisation des pesticides. Supprimer les subventions à l'exportation agricole. Favoriser l'exode urbain et les éco-villages. Multiplier les conservatoires de semences des plantes naturelles. Stopper la recherche et la mise en culture des organismes génétiquement modifiés (OGM).
Les 5 axes du plan des colibris pour l’agriculture :
1/ A manger pour tous ! Permettre aux plus démunis de se nourrir, de la façon la plus autonome possible.
2/ Relocaliser. Production, transformation et distribution alimentaire.
3 / Passer à l’agroécologie. Engager la transition de l’agriculture chimique vers l’agroécologie, c’est à dire prendre en compte la
globalité de la problématique écologique : eau, érosion, déforestation, biodiversité, etc. dans la pratique agricole.
4/ Réduire les GES / s’affranchir des énergies fossiles. Drastiquement diminuer les émissions liées à l’alimentation. Organiser une agriculture sans pétrole.
5/ Libérer les semences / Favoriser la biodiversité. Permettre la libre production, reproduction et dissémination des semences agricoles, présentes et
anciennes, par les paysans.
Les principales mesures proposées par les colibris:
Réorienter les subventions agricoles vers l’agroécologie (petites unités de production vivrière en polyculture et utilisant pas ou peu de produits phytosanitaires).
Réorienter la fiscalité (polleur-payeur, taxer les produits qui viennent de loin et peuvent être produits sur place, l’eau d’irrigation, le fuel agricole, etc.).
Inscrire dans la loi la possibilité pour les paysans de reproduire et d’échanger leurs semences librement.
Interdire les OGM et le brevetage du vivant.
Interdire la spéculation sur les matières premières agricoles.
Créer des cursus de formation à l’agroécologie dans tous les établissements d’enseignement agricole
Soustraire la gestion du foncier public et privé au seul pouvoir exécutif local et la confier à une structure indépendante ouverte à tout résident majeur du territoire concerné.
Préempter les terres pour y réinstaller des agriculteurs locaux en agroécologie.
Augmenter drastiquement la part de l’alimentation locale biologique dans la restauration collective.
Créer des marchés de producteurs locaux et bio.
Soutenir les filières de production, transformation, distribution locale en favorisant l’installation de TPE/PME dans ces secteurs ou en aidant au maintien de leur activité.
Climat.
La température de la planète s’est élevée de 0,6 °C en moyenne au cours du 20e siècle, et le phénomène s’amplifie. Neuf des dix années les plus chaudes ont été enregistrées dans les années 1990. Le lien entre ce réchauffement incontestable et l’augmentation des concentrations en gaz à effet de serre (CO2 principalement) est établi. L’activité humaine est en cause et, en premier lieu, la suractivité et le mode de développement du Nord, puisque la végétation et surtout les océans sont en mesure d’absorber une certaine quantité de gaz à effet de serre, malheureusement déjà trop petite pour faire face aux rejets actuels des pays industrialisés. L’Amérique du nord et l’Europe, soit moins de 20% de la population de la planète, est à l’origine de presque 80 % des rejets. Les principales sources de rejets de gaz à effet de serre sont :
- les transports représentent la part qui croît le plus rapidement, en raison de la forte croissance du trafic routier et aérien ;
- les rejets de l’industrie, tout en restant importants, tendent à diminuer légèrement dans les pays industrialisés en raison de l’adoption de techniques nouvelles ;
- le chauffage des bâtiments ;
- la production d’électricité (principalement les centrales thermiques);
- l’agriculture productiviste contribue aussi à l’effet de serre (méthane, fabrication et décomposition des engrais) ;
Par ailleurs, Des conséquences indirectes déjà visibles de ce réchauffement commencent à se dessiner :
- la pluviométrie augmente dans certaines régions du globe tandis qu’elle diminue ailleurs, d’où un accroissement des risques d’inondation, de sécheresse, et d’érosion des sols ;
- par endroits, les écosystèmes et l’agriculture commencent à souffrir fortement du manque d’eau, notamment à la suite d’une évaporation accrue par le réchauffement ;
- l’oscillation El Nino/La Nina s’amplifie, soumettant les régions équatoriales à des variations chaotiques du climat de plus en plus fortes ; les glaciers reculent, l’enneigement hivernal diminue ;
- le permafrost (sol gelé en permanence) fond et les bâtiments s’effondrent faute de support pour leur fondation ;
- la hausse du niveau des océans menace déjà de nombreuses contrées à fortes populations (dont plusieurs îles habitées du Pacifique).
De nombreux scientifiques prédisent une poursuite du réchauffement durant le 21e siècle, avec une augmentation de la température moyenne de la Terre de 1 à 6 °C. La fourchette peut paraître large, mais il s’agit moins d’une incertitude sur la réponse de l’atmosphère que d’une incertitude sur l’attitude que les terriens adopteront face à ce problème majeur. Autrement dit, si nous ne faisons rien, c’est la partie haute de la fourchette qui se réalisera, soit 4 à 6 °C de plus en un siècle. Il s’agirait là du bouleversement climatique le plus rapide qu’ait jamais connu notre planète depuis que l’homme existe. Les conséquences d’un tel réchauffement seraient considérables : les climats locaux subiraient de profondes modifications, la pénurie d’eau douce s’accentuerait, des écosystèmes entiers seraient anéantis faute de temps pour s’adapter, les catastrophes météorologiques se multiplieraient, l’élévation du niveau des océans s’amplifierait, inondant de nombreuses régions parmi les plus peuplées de la Terre, des Etats disparaîtraient.
La prise de conscience est réelle. Les "rapports scientifiques à l’attention des décideurs" s’amoncellent, les conférences internationales s’enchaînent, le "développement durable" est sur toutes les lèvres. Pourtant, concrètement, peu de choses bougent : les engagements de réduction des émissions d’ici 2010 pris à Kyoto restent extrêmement modestes, les rares mesures sont symboliques car aucun moyen coercitif n’a été mis en place. Il existe donc un énorme décalage entre les discours et les actes. D’abord parce que la nécessité de réduire les émissions ne fait guère clivage, les alternatives, dans le mode de développement actuel du nord, étant inavouables : il faudrait soit réduire la population mondiale, soit maintenir et même accentuer la misère d’une partie de la population !
Le discours de la « décroissance » est donc le seul possible, mais pour passer à la pratique, les obstacles sont nombreux :
- économiques : le lobby pétrolier est particulièrement puissant ;
- idéologiques : le productivisme, la recherche de la croissance à tout prix, restent la référence incontournable des décideurs ;
- sociaux : toute proposition d’évolution de notre mode de vie peut être vécue comme une remise en cause d’un confort "acquis" (se déplacer en voiture, chauffer son logement à plus de 20 °C en hiver).
Tôt ou tard, il faudra diminuer nos émissions et en particulier au "Nord", premier "pollueur", qui doit montrer l’exemple si l’on veut pouvoir exiger des pays dits en "voie de développement" du Sud qu’ils ne copient pas notre modèle productiviste gaspilleur pour répondre à l’exigence, évidemment légitime, d’amélioration des conditions de vie de leurs populations. Il est urgent de s’engager le plus rapidement possible dans cette voie, en privilégiant d’abord les pistes les plus prometteuses. Depuis le sommet de Rio en 1992, rien n’a été entrepris : si ce n’est dès aujourd’hui, nous serons très bientôt contraints par les faits - et nos enfants le seront d’autant plus - à faire de lourds sacrifices pour réduire drastiquement nos émissions. Il s’agit de faire des choix dès maintenant pour préserver des marges d’autonomie de vie désirable pour les générations futures.
Il faut adopter un objectif de réduction des émissions de 20 % environ à l’horizon 2020, et de 70 % d’ici la fin du siècle
- appliquer le protocole de Kyoto, avec mise en place d’un système d’amendes en cas de non-respect
- mettre en place une taxe mondiale sur le carbone
- garantir pour les pays en développement l’accès aux technologies les plus efficaces et les plus appropriées (énergies renouvelables)
- instituer un moratoire sur la recherche de nouvelles énergies fossiles
Pour la France nous demandons :
- la réorientation de la politique des transports (abandon des projets autoroutiers, priorité au rail, taxe sur le kérosène)
- la réduction à la source des déchets
- le développement des économies d’énergies et l’usage des sources renouvelables
- l’intégration de normes énergétiques pour toute nouvelle construction
- une politique des territoires, ménageant de l’espace pour des forêts diversifiées (puits de carbone), pour l’agriculture durable, ou pour les énergies renouvelables (champs d’éoliennes)
- l’adoption d’une approche plus transversale des enjeux du développement durable dans les programmes scolaires
- une fiscalité indirecte indexée sur la consommation de ressources et d’énergies fossiles.
Eau : Préserver l’or bleu.
Sur notre planète, 1,2 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et 5 millions d’entre elles meurent chaque année de maladies liées à l’eau. La pénurie d’eau affecte 250 millions d’habitants de 26 pays. Mais les pays du Nord tendent, eux, à la surconsommation : 150 à 200 litres par jour pour un Français, 600 pour un Américain, alors qu’un Africain en zone sahélienne en consomme de 10 à 20 litres. L’eau n’est pas une marchandise, c’est un patrimoine naturel garant de la survie et de la diversité des écosystèmes. Bien que l’accès général au réseau d’eau potable ait été généralisé, en France notamment, à partir de 1945, l’augmentation de la pollution de l’environnement (par les activités industrielles, agricoles) ainsi que les pratiques de gestion des ressources en eau ont contribué à détériorer sa qualité et le bon fonctionnement des systèmes aquatiques. Ainsi, des pratiques comme l’arrachage des haies, la disparition des marécages, l’agriculture intensive et la mauvaise gestion des rivières ont à la fois diminué la diversité des écosystèmes et provoqué des effets inattendus comme l’érosion accélérée des sols et des inondations violentes. Les ressources en eau saine se raréfient dangereusement, du fait de la diffusion généralisée de polluants – nitrates, métaux lourds, pesticides et microbes pathogènes – dans toutes les réserves en eau : nappes, lacs, étangs, rivières. Cette pollution est due à des rejets humains, accidentels ou non, de polluants dans l’environnement : pollution atmosphérique, pollution des sols par les pratiques agricoles et le désherbage, etc. La production d’eau saine demande donc de plus en plus d’étapes de dépollution ; la gestion actuelle tend à favoriser les traitements curatifs au lieu de protéger les ressources "à la source". Nous sommes dans la logique du "mieux vaut guérir que prévenir"...Or, les traitements curatifs, très sophistiqués, s’avèrent de plus en plus onéreux et non viables à long terme, du fait de la pollution généralisée des nappes et rivières.
Ce mode de gestion économique n’est pas non plus viable pour l’eau potable, car le plus souvent celle-ci contient des pesticides – malgré l’usage de technologies de purification de plus en plus sophistiquées et onéreuses. L’eau propre et saine est par conséquent devenue une marchandise dont le prix n’a cessé d’augmenter. Il est indispensable de résoudre les problèmes de pollution de l’eau de manière globale et préventive, en prenant en compte les équilibres des écosystèmes. Cessons de gaspiller. Malgré la nécessité de préserver et d’économiser l’eau, elle est gaspillée, en particulier du fait des activités industrielles et agricoles. Le gaspillage de l’eau, c’est aussi l’utilisation de grandes quantités d’eau rigoureusement potable, très chère, pour des usages comme l’arrosage des plantes ou le fonctionnement des WC, pour lesquels des eaux de pluie ou de rivières pratiquement gratuites suffiraient. L’agriculture intensive entraîne des gaspillages importants d’eau par certaines cultures (pour le maïs en particulier).
Jusqu’à présent, l’eau potable a été principalement considérée en France comme une ressource économique bon marché et quasiment inépuisable, alors qu’elle est aussi un patrimoine naturel indispensable à la survie et à la diversité du vivant. Elle est extraite à 70 % pour l’agriculture, 22 % pour l’énergie et l’industrie et 8 % pour les besoins domestiques. Mais les redevances payées par les usagers domestiques sont nettement plus élevées que pour les agriculteurs et industriels, pourtant responsables de la majorité des pollutions. Cette inégalité induit de vives tensions et n’incite pas suffisamment à la réduction des pollutions.
L’ "école française", qui vante le partenariat "public/privé", a en fait abouti à une délégation de la gestion de l’eau, par de nombreuses collectivités, à des grands groupes privés, pour un rapport qualité/prix souvent élevé. Cette délégation s’est accompagnée d’une absence de contrôle démocratique et d’une opacité quant au service rendu ; la collectivité se dessaisissant trop souvent de ses compétences pour une bonne régulation de la politique de l’eau. À long terme, seule une gestion environnementale de l’eau, tenant compte des écosystèmes dans leur ensemble, et supprimant notamment les pollutions à la "source", sera garante de la durabilité de l’accès à l’eau saine et potable. L’objectif est de fournir à chaque citoyen une eau non polluée au moindre coût, en améliorant la gestion des ressources en eau et en préservant l’environnement à long terme. C’est un impératif pour pouvoir laisser aux générations futures des ressources durables en eau saine.
Nos proposons un contrat mondial de l’eau afin de reconnaître l’eau comme patrimoine commun de l’humanité et un "droit à l’eau" pour chacun. Attribuer une aide aux projets de production et de distribution d’eau dans les pays du Sud. Suppression du projet d’Accord Général sur le Commerce et les Services, qui veut faire entrer l’eau dans le domaine marchand.
Stopper la pollution des réserves d’eau naturelle par les substances toxiques et diminuer la pollution "à la source" peut diminuer les coûts de traitement et la production de déchets. Limiter les pompages permet d’assurer la protection des nappes stratégiques et profondes. Arrêter le gaspillage de l’eau sous toutes ses formes, généraliser les programmes d’économie d’eau, créer un double réseau pour l’utilisation des eaux de pluie et de rivières dans les cas où une eau strictement potable n’est pas nécessaire. Développer la gestion durable des réserves en eau en préservant l’environnement et en rétablissant la diversité des écosystèmes aquatiques : multiplier l’application de SAGE dans ce sens. Informer les usagers sur le cycle local de l’eau, la pollution de l’eau et les moyens simples de l’éviter, responsabiliser les citoyens en créant un label "nuit gravement à l’environnement" pour les produits qui polluent les ressources aquatiques.
Intégrer dans la politique de l’eau la connaissance et la gestion respectueuse de tous les milieux aquatiques, en particulier les zones humides - qui permettent de prévenir et de réduire les inondations, de maintenir une riche biodiversité, d’épurer les pollution et de réguler les étiages -, les estuaires - dont les eaux doivent être suffisantes en qualité et quantité pour permettre la survie de la biodiversité et des ressources poissonneuses- et les eaux souterraines - car les pollutions s’avèrent souvent irréversibles en raison de la longue rémanence des produits dans les nappes. Pour éviter de restreindre le champ d’expansion des crues, interdire les constructions en zone inondable et limiter leur imperméabilisation par la généralisation et l’application stricte des PPRI. Appliquer le principe pollueur-payeur par une taxation suffisamment élevée pour être dissuasive et des redevances sur l’irrigation et sur les agressions contre les milieux aquatiques. Imposer à l’industrie et l’agriculture des modes de production respectueux de l’environnement et aux collectivités la restitution au milieu naturel d’une eau non polluée. Condamner les détournements de cours d’eau qui déstabilisent les écosystèmes.
Pour une gestion démocratique de l’eau. Faire de la gestion de l’eau un service public, en favorisant la régie directe des services d’eau par les municipalités. Gestion qui, outre la distribution, intégrera la protection des ressources, la prévention prévalant sur des traitements curatifs chers et non viables à long terme.
Favoriser les économies locales de gestion de l’eau plutôt que la centralisation, qui va "concentrer" les polluants et les difficultés, et favoriser l’accès équitable à une eau saine pour tous. Obliger à consulter les commissions locales (consommateurs et associations de protection de l’environnement) avant toute décision.
Pour une équité entre utilisateurs. Facturer l’eau et l’assainissement proportionnellement à la consommation. Supprimer les coefficients de collecte et de prélèvement affectant lourdement les consommateurs domestiques. Encadrer les tarifs dégressifs accordés aux industriels. Faire contribuer les agriculteurs en fonction de leurs prélèvements en eau et pollutions.
Pollution de l’air.
La pollution de l’air doit s’analyser au niveau local, régional (pluies acides, ozone) et mondial (effet de serre), et intègre les problèmes de pollution intérieure. Elle pose un problème de santé publique, tant dans les pays industrialisés qu’en développement. Chaque année, elle fait des millions de victimes (affections pulmonaires, cardio-vasculaires, cancers, allergies...) et provoque la mort de 3 millions de personnes (100 000 dans l’UE). Elle a une responsabilité dans les morts de l’été 2003, alors que l’on sait que " chaleur + pollution " a un effet redoutable sur la santé. De nombreux décès auraient pu êtres évités si la volonté politique avait été présente. Les personnes fragiles – asthmatiques, enfants, personnes âgées – sont les plus menacées. Mais pas seulement ; élevée ou non, la pollution urbaine tend à réduire l’espérance de vie de toutes les personnes exposées de manière constante ; d’où l’importance de réduire les émissions de tous les jours. Enfin, les polluants ont une influence négative sur les végétaux, la faune, les produits de l’agriculture, la qualité de l’eau et dégradent fortement les bâtiments. L’explosion de la circulation, des transports de marchandises par la route, les airs ou les mers, a provoqué un fort accroissement de la présence de polluants dans l’air, alors que cette pollution était, en France, principalement due aux industries et au chauffage. A l’échelle mondiale, la tendance est à la nette aggravation. Les villes sont les plus concernées, les émissions y étant plus concentrées qu’en zone rurale. C’est donc bien sur les modes de transport qu’il faut prioritairement agir.
Nos proposons un changement des modes de vie, en réduisant les consommations énergétiques par individu et en favorisant les déplacements par les transports les moins polluants.
- En cas de pics de pollution, abaissement des seuils de déclenchements des alertes afin d’obliger à prendre des mesures (restriction de circulation – circulation alternée, limitation des industries polluantes) avant d’atteindre les seuils nocifs
- Instauration d’un " délit général de pollution de l’air " qui permette de poursuivre et sanctionner les pollueurs
- Amélioration de l’information du public sur les niveaux de pollutions de l’air, sur ses risques et dangers
- Réduction de la circulation automobile et des livraisons de marchandises par véhicules polluants, en milieu urbain et péri-urbain, et priorité absolue aux transports en commun et aux modes de déplacement et de livraison peu polluants
- Priorité au transport par voie ferrée des marchandises et taxation des aéroports en fonction de la pollution émise par les avions.
- Basculement du transport du fret sur le rail
- Favoriser les regroupements géographiques minimisant la dépense énergétique de transport et de déplacement
- Renforcement des budgets de l’Ademe et des acteurs de la politique de l’air
- Revoir la réglementation des produits utilisés dans le bâtiment et générateurs de pollution de l’air intérieur, favoriser la haute qualité environnementale (HQE) dans les constructions de bâtiments privés et publics. Intégrer les critères de qualité de l’air intérieur dans les bâtiments labellisés HQE.
- Renforcer les moyens de contrôles et d’inspection
- Développer une coopération solidaire dans le domaine de l’aide à la dépollution de l’air dans les pays pauvres gravement touchés par cette pollution.
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