IV – La monnaie demain / Les alternatives au système monétaire actuel : B – La réforme monnaie pleine ou 100% monnaie
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B – La réforme monnaie pleine ou 100% monnaie
Ainsi notre moyen national d’échange est maintenant à la merci des transactions de prêts des banques, qui prêtent, non pas de l’argent, mais des promesses de fournir de l’argent qu’elles n’ont pas.
Irving Fisher
Si tous les prêts bancaires étaient remboursés, il n’y aurait plus ni le moindre centime en dépôt en banque, ni la moindre pièce ou le moindre billet en circulation. […] l’absurdité tragique de notre impuissance est presque incroyable mais c’est bel et bien la réalité.
Robert H. Hemphill, dirigeant de la Federal Reserve Bank d’Atlanta dans les années 30 en préface de la première édition de « 100 % Money ».
Par conséquent, nos moyens de paiement nationaux sont à la merci des transactions de prêts de la banque, et nos milliers de banques de dépôt sur comptes chèque sont, dans les faits, comparables à d’irresponsables émetteurs de monnaie privés. Si nos banquiers veulent continuer à commercialiser la fonction essentielle de l’industrie bancaire, le prêt, ce qu’ils peuvent effectuer mieux que le gouvernement, ils doivent être prêts à abandonner la fonction d’émission monétaire qu’ils ne peuvent effectuer aussi bien que le gouvernement. L’essence du plan 100 % Money est de rendre l’argent indépendant des prêts, c’est-à-dire de séparer le processus de création et de destruction de la monnaie de l’industrie bancaire.
100 % Money
Aucune banque ne doit avoir l'autorisation d'augmenter le montant ou la balance de ces dépôts à vue d'un de ses clients, fut-il un simple citoyen ou le Trésor des États-Unis, autrement qu'après avoir reçu un dépôt en billets de banque ou en recevant un chèque provenant d'une banque soumise aux mêmes régulations. Cela implique un système rigide de réserves 100 % pour tous les futurs dépôts ; c'est-à-dire tous les dépôts qui n'existaient pas au premier jour de la réforme.
Ludwig Von Mises dans The Return to Sound Money (1951).
La Réforme monétaire à réserves pleines est une révolution monétaire sans en être véritable une, puisqu'il s'agit de donner le contrôle de l'émission monétaire à l'État – ce qui était le cas avant la Révolution Française – mais de le donner à une démocratie et non pas à un monarque absolu. De nombreux économistes de renom ont soutenu ou soutiennent un système 100 %. À noter que la plupart d'entre eux ne sont pas "d'affreux gauchistes étatistes et interventionnistes" mais, pour certains, des libéraux convaincus admettant que le secteur privé n'a pas son mot à dire dans la régulation de l'émission de monnaie. Dans cette section sont expliqués tous les aspects de cette réforme. Le Quantitative Easing (QE) est également expliqué pour comprendre que cette solution adoptée dans le cadre du système monétaire actuel afin de résoudre la crise financière de 2008, n'est rien de plus qu'une astuce comptable aux bilans des banques centrales et commerciales. D'ailleurs, depuis le 15 aôut 1971, toutes les monnaies ne sont qu'un jeu de comptabilités entre différentes institutions bancaires, puisqu'aucune monnaie sur Terre n'ont plus de contrepartie en or. Les banques nous vendent très cher des chiffres que nous pourrions nous, les États, faire nous-mêmes ; et grâce à cette supercherie, elles siphonnent toutes les richesses réelles !
12 – De la monnaie des « libéraux » au droit régalien de battre monnaie
13 - Quantitative Easing
Le programme d'acquisition de titres commence le 9 mars 2015, pour un montant de 60 milliards d'euros par mois et pour une durée de 18 mois. En réalité, ce programme* inclut en partie des programmes déjà existants tels que le programme de rachat de "titres adossés à des actifs" qui était opérationnel depuis 2014 déjà. *La BCE annonce un programme étendu d'achats d'actifs. Communiqué de presse du 22 janvier 2015 – banque-france.fr/…actifs.pdf
14 – 100 % Money d'Irving Fisher
Deux ans après avoir écrit « The Debt Deflation Theory » où il expliqua comment le processus de désendettement a pu mener les USA dans la pire déflation et dépression économique de son histoire, I. Fisher publia « 100 % Money » en 1935. Réforme monétaire, projet politique de très grande ampleur, monument pour la théorie économique, ouvrage convaincant de vulgarisation, ce livre d’un des plus grands économistes de l’ère moderne est resté presque inconnu de la très grande majorité des spécialistes. Ce livre a grandement influencé la pensée du prix Nobel Maurice Allais. Fisher y expose très simplement comment assainir l’incroyable château de cartes monétaire reposant sur une pyramide de dettes pour mettre fin aux immuables cycles destructeurs de boom et de dépression. L’œuvre de Fisher – wikiberal.org/…Fisher
100% Money en français – fichier-pdf.fr/…money.pdf
100% Money d'Irving Fisher : Une courte présentation – revolution-monetaire.blogspot.com/…courte.html
Les dix principales raisons défendus par des économistes de premier plan d’adopter cette réforme – revolution-monetaire.blogspot.com/…lignes.html
15 – Introduction à la réforme monétaire à réserves pleines
Dans le « Manifeste des économistes déterrés de Gérard Foucher avec John-Maynard Keynes, Milton Friedman, Henry Simons, Irving Fisher, Maurice Allais, Hyman Minsky, Joseph Schumpeter… Pour une sortie de crise sans violence, équitable et progressive d'après les travaux de Lord Adair Turner et Steve Keen » : fr.scribd.com/…103 / academia.edu/…déterrés ; il est démontré que la quantité de monnaie en circulation, particulièrement la quantité de monnaie bancaire issue des attributions de crédit par les banques ordinaires, constitue un élément essentiel de l'apparition des périodes cycliques d'euphorie et de dépression qui semblent caractériser les économies monétaires.
16 - Système monétaire à réserves pleines proposé par le Mouvement Monnaie Juste
17 - Une Réforme monétaire nationale
Le transfert à la banque centrale de la responsabilité pour la création de toute nouvelle monnaie scripturale fera écho à ce qui s'est passé avec les billets de banque sous le "Bank Charter Act" de 1844 – fr.wikipedia.org/…Act
18 - Une réforme monétaire internationale
Le 28 janvier 2009, le premier ministre russe V. Poutine a prévenu le Forum Économique Mondial à Davos que le monde ne devrait plus s'appuyer sur le dollar comme la seule monnaie de "réserve" et a insisté sur le fait que le rouble devait devenir une monnaie de réserve en précisant que : "une dépendance excessive à ce qui est essentiellement la seule monnaie de réserve présente un danger pour l'économie globale ; il serait donc avantageux d'encourager une procédure objective pour l'émergence de plusieurs monnaies régionales fortes à l'avenir". Et aujourd'hui, comme nous l'avons vu au chapitre 48, la situation s'est encore largement dégradée pour les USA et le dollar. En effet, les menaces relatives à la position du dollar au niveau international ont augmenté ces dernières années. Par exemple, l'Iran n'utilisera plus dorénavant le dollar pour commercer avec la Chine. La dé-dollarisation se poursuit : la Chine et l’Iran éliminent le billet vert du commerce bilatéral – lesakerfrancophone.fr/…bilateral (11/12/17) et en sortant du dollar, la Russie a franchit une autre étape majeure il y a déjà 3 ans – alterinfo.net/…235.html (6/12/15). La Chine et la Russie, dont les échanges économiques croissent à un rythme soutenu, cherchent à multiplier les initiatives pour faciliter les paiements en rouble et en yuan dans l’espace eurasiatique. Ainsi, selon le vice-Premier ministre russe, plusieurs banques russes ont déjà rejoint le China International Payment System (CIPS), un système de paiement interbancaire international en yuan garanti par la banque centrale chinoise. Par ailleurs, les deux systèmes nationaux de paiement par cartes bancaires russe NSPK et chinois Union Pay, se sont rapprochés pour permettre le paiement d’achats en Russie avec des cartes bancaires chinoises.
19 - Quantitative Easing for people (QE4P) et Revenu d'Existence (RE)
Cette idée sera reprise en novembre 2015 avec la campagne européenne "Quantitative Easing pour le Peuple". Le QE4people – qe4people.fr – propose, en guise d'alternative au QE de la BCE, d'injecter directement la monnaie dans l'économie sous la forme d'un dividende citoyen (ou Helicopter money) ; ou par le financement d'investissements publics. La campagne est notamment soutenue par une centaine d'économistes dont l'inventeur même du QE, Richard Werner, ainsi que trois députés européens.
Une étude de la BCE révèle la faille de la stratégie du quantitative easing – qe4people.fr/…easing
Pourquoi le QE de la BCE ne marche pas par Gabriel Galand – chomage-et-monnaie.org/…pas
Le capitalisme a un problème, l'argent gratuit est-il la solution ? – revenudebase.info/…solution
20 - Précisions et conséquences de la réforme monnaie pleine
Aujourd'hui, toute la monnaie est produite par les banques commerciales, en particulier lors de l’émission de crédits aux particuliers, aux entreprises et aux administrations [1]. Les banques sont en principe tenues à des règles qui limitent leurs capacités d’émission de crédits par rapport à leurs fonds propres et à leurs capacités d’obtention de monnaie centrale, mais, par exemple, la titrisation et le « shadow banking » leur permettent de sortir des limites prudentielles. Les banques détiennent sur l’économie plus de 10 fois la disponibilité de monnaie de la banque centrale. La monnaie de crédit créée par une banque commerciale lorsqu’elle donne une suite favorable à la demande d’un emprunteur est ensuite détruite lors du remboursement correspondant. La masse monétaire est en fait la représentation instantanée du solde des crédits entre l’émission et le remboursement (l’image du niveau dans une baignoire est très parlant en considérant le « robinet du crédit » et la « bonde du remboursement »).
De ce fait la monnaie émise par les réseaux des banques commerciales est :
- « payante » du fait des intérêts demandés.
- non régulée car soumise aux « esprits animaux » (expression utilisée par M. Allais) des banquiers et des emprunteurs.
- La monnaie scripturale n’est donc garantie que par des entreprises commerciales le plus souvent privées, auxquelles il faut ajouter la garantie des dépôts à hauteur de 100000 € par compte. Face à une crise bancaire systémique, le fonds serait largement insuffisant (le FGDR ne peut garantir que 30000 comptes, cf. ch. 21).
Les propositions de garantie totale de la monnaie, ou « 100 % monnaie » ont été proposées sous forme pure ou équivalente par des économistes aussi connus que Walras, Ricardo, Von Mises, Fisher, Allais, Minsky, ou Tobin, qui sont néanmoins des économistes considérés comme « libéraux » et ils préconisent :
a) – une différenciation nette entre la monnaie proprement dite (les moyens de paiement totalement « liquides », autrement dit disponibles instantanément) et « l’épargne » qui dans ce cas n’est plus de la monnaie, n’étant disponible qu’à terme ou sous condition (l’épargne étant le M3 – M1 des actuelles « masses monétaires »).
b) – l’interdiction de création monétaire par le système des banques commerciales [2]. Pour obtenir ce résultat ils arrivent à la conclusion qu’il faut un éclatement des banques en 2 (ou 3) entités totalement indépendantes :
1 – Les CSM (Compagnies de Sécurité Monétaire ou banques de dépôts) comptables des dépôts de la clientèle et des échanges économiques. Ces dépôts doivent être garantis par un équivalent en Banque Centrale (réserves obligatoires égales au montant des dépôts) sous forme de titres éligibles « gelés ».
2 – Les banques de prêt dont le rôle est limité à l’intermédiation entre épargnants et emprunteurs ;
3 – Éventuellement, les banques d’investissement qui utilisent leurs fonds propres ou des prêts d’épargnants très informés sur les risques [3].
Quelques précisions supplémentaires
1) Cette réforme permettra – de la même manière qu’actuellement – de faire face aux besoins imprévus de liquidités dans un système complètement sécurisé. Simplement, les lignes de crédit, qui continueraient bien entendu d'exister, seraient gérées différemment.
2) Il n’y aura aucun changement dans la masse de crédits en place au moment de la réforme, et ces crédits pourront être renouvelés sans problème.
3) La masse monétaire en circulation continuera à augmenter selon le rythme souhaité, dont une partie (que l’on peut estimer à 15% de l’accroissement) accroîtra l’épargne existante.
4) Les taux d’intérêt ajusteront l’offre et la demande sur les différentes échéances, créant ainsi les conditions d’une véritable efficience dans l’économie. Si l’offre de crédit disponible (compte épargne + capital des banques) est moins importante que la demande de crédit, les taux d’intérêt vont monter. Si l’offre de crédit est moins importante que la demande, les taux d’intérêt vont baisser. Les taux d’intérêt joueront à plein leur rôle de régulateur entre épargne et investissement. Mais en cas de besoin (tension trop forte sur les taux) la Banque de France pourra toujours procéder à des apports directs aux banques de prêt.
5) Les besoins d’épargne financière peuvent aussi être régulés à travers les mouvements de capitaux internationaux, sachant que la Banque centrale – sous contrôle et sur ordre du Parlement – devra veiller à ce que la masse monétaire en circulation, égale par définition à la monnaie de base dans le nouveau système, reste sur la pente requise (qui devrait être de l’ordre de 4 à 5 % du PIB par an)
6) La mise en place du nouveau système serait pratiquement transparente pour les agents économiques (changements très marginaux dans leurs habitudes et les coûts) et n’entraînerait de véritables changements que pour les banques, sachant que sur le plan interne, les activités à séparer sont déjà largement sectorisées.
7) Le « 100 % monnaie » n’empêcherait pas totalement les mouvements spéculatifs (boursiers ou immobiliers) mais il les atténuerait car : a) les achats ne pourraient être financés que sur les fonds disponibles et l’épargne courante, de telle sorte qu’un emballement spéculatif entraînerait immédiatement une montée des taux d’intérêt, b) les fluctuations violentes de la Bourse n’ont que peu d’impact sur l’économie si elles ne déstabilisent pas le système financier, ce qui serait le cas dans le « 100 % monnaie ».
8) À l’objection erronée, qu’il n’y aura pas assez d’argent à prêter à l’économie nous pouvons répondre que les Banques de Prêt pourront prêter a) leur capital, b) l’argent déposé sur les comptes épargne, c) de l’argent emprunté sur les marchés financiers.
9) Après la transition, le montant des comptes-courants et des billets et pièces en circulation n’aura évidemment pas varié.
10) De la même manière qu’aujourd’hui, les comptes-courants des entreprises et des particuliers, ainsi que les échanges commerciaux, seront gérés par les CSM qui tiendront les comptes de chacun. Les épargnants quant à eux, pourront transférer le montant de leurs disponibilités en Banques de Prêts et choisir les taux et la durée auxquels ils acceptent de prêter.
11) Une nouvelle crise financière nous amènera nécessairement à la conclusion que les règles prudentielles (nécessité de fonds propres) sont totalement inopérantes. Seule la « nationalisation » totale de la monnaie, permise par cette réforme permettra d’éviter la répétition constante des crises, comme l’avait déjà noté I. Fisher en 1935.
Conséquences
Ainsi, le système bancaire ne peut plus créer de nouvelle monnaie et toute augmentation de la masse monétaire ne peut être que le fait d’une émission monétaire de la banque centrale au bénéfice du Trésor Public [4]. Une simple séparation des banques de dépôt / banques d’investissement (Glass Steagall act – fr.wikipedia.org/…Act) ne permet pas ceci.
Ainsi, les objectifs d’augmentation de la masse monétaire peuvent être déterminés par l’exécutif et le législatif et la Banque Centrale (qui garde un rôle de tenue des comptes de l’État, de conseil et de supervision du système bancaire) obéira aux injonction de ceux ci.
Les bénéfices pour la collectivité sont les suivants :
1. l’augmentation de la masse monétaire émise annuellement de 3 % à 5 % [5] est stricto sensu une recette fiscale. On peut donc l’estimer de 60 à 100 milliards d'euro par an pour la France.
2. c’est une option « politique », mais en imposant aux CSM le dépôt de l’équivalent de la monnaie actuelle (dépôts à vue) plus une partie de l’épargne courte actuelle qu’on peut estimer au total à 1300 milliards, c’est 3/5 de la dette publique actuelle (2 210 milliards, Insee, le 30/06/17) qui pourrait être « gelée » en quelques années [6]. Ceci permettrait d’éviter une dépense annuelle d’intérêts de 40 à 50 milliards d’euros par an qui, il est vrai, sont systématiquement empruntés avec pour conséquence l’augmentation de la dette.
3. Une meilleure efficacité de l’économie.
a) des taux d’intérêt véritablement représentatifs des préférences des agents économiques
b) le paiement du prix des services monétaires au juste prix concurrentiel
c) l’interdiction de la transformation financière.
4. La fin des distorsions dans la répartition des revenus ; aujourd’hui toute création monétaire ex nihilo par un système bancaire privé et commercial donne un droit sur la production qui n’a pas été acquis par un produit ou un service vendu.
5. Un contrôle aisé par l’opinion publique et par le Parlement de la création monétaire et de ses implications.
Avec cette réforme, l’État récupérerait les gains de la création monétaire mais pas le contrôle. Celui-ci serait confié à la Banque Centrale agissant sous un mandat impératif protégé par la Constitution, mais plusieurs types de décision et de contrôle citoyen sont envisageables ; la discussion sur la forme de l’organisation politique est ouverte. Il reste que c’est la banque centrale qui, en achetant des titres d’emprunt du gouvernement ou en lui faisant des avances sans échéance, provoque la création monétaire. Néanmoins, le Trésor Public doit pouvoir décider d’émettre ou non des bons ou des obligations et la banque centrale est là pour prendre acte, les financer et tenir les comptes [7].
Notes : [1] – Précisons le « toute », car l’objection immédiate va être « mais pas les billets, produits par la Banque Centrale ». Cette objection est erronée car on ne peut se procurer de nouvelle monnaie fiduciaire que par un débit sur un compte scriptural bancaire (DAV) lui-même ne pouvant avoir d’existence que par une création initiale de monnaie scripturale de crédit. La circulation commerciale de cette monnaie ne lui permet que de passer de main en main. [2] – il est important de parler du système bancaire et non d’un réseau bancaire en particulier ; en effet la capacité de création de monnaie par un seul réseau bancaire est limitée par la nécessité de garder un rapport entre les crédits accordés et les dépôts collectés, qui dépend de la part de marché de chaque banque vis à vis de ses concurrentes « Les banques doivent marcher au même pas », disait Keynes. [3] – cette troisième catégorie bancaire est celle proposée par Allais afin d’éviter le risque de l’utilisation des épargnes par les banques de prêt pour des opérations risquées. [4] – rappelons que nous avons la chance que la Banque de France soit en totalité propriété de l’État, ce qui n’est pas le cas dans tous les pays de l’UE. [5] – Allais proposait 4,5 % du PIB annuellement en considérant le total prévisible, inflation + croissance. [6] – les CSM pourraient bénéficier de « garanties » de la part de la banque centrale pendant les années de transition, garanties qu’elles devraient transférer progressivement en bons du trésor ou OAT ; attention, c’est un « one shot ». [7] – Si l’on admet que le Trésor Public peut être obligé de se financer sur l’épargne – donc sur le marché et avec charge d’intérêts – c’est lui remettre des « menottes » ; mais il doit décider de le faire s’il le juge utile.
21 - Initiative Monnaie Pleine dans le monde
International Movement for Monetary Reform – internationalmoneyreform.org (association internationale)
Suisse
☼ L'initiative Monnaie Pleine – initiative-monnaie-pleine.ch a officiellement abouti le 22 décembre 2015 avec 110955 signatures – admin.ch/…453t.html. L’initiative constitutionnelle pour la Monnaie Pleine veut que seule la Banque Nationale fasse de la monnaie légale, comme c’est en principe prévu par la Constitution Fédérale. Il avait été interdit aux banques, depuis plus de cent ans, d’imprimer de la monnaie-papier. La même chose est maintenant nécessaire pour la monnaie scripturale, car elle représente aujourd’hui 90 % de la monnaie. La monnaie pleine a de grands avantages : le franc suisse deviendra la monnaie la plus sûre du monde, des bulles financières et de l’inflation seront empêchées, et la création de monnaie bénéficiera exclusivement à tout le monde : la monnaie pleine est géniale et « swiss » !
☼ Vidéo explicative pour comprendre l’initiative Monnaie pleine – youtu.be/HIFEIhpZEWQ
☼ Textes expliquant la création monétaire par les banques – initiative-monnaie-pleine.ch/creation-monetaire
☼ Monnaie-pleine au Conseil national et le 14 décembre – desiebenthal.blogspot.fr/…et.html
☼ Initiative Monnaie Pleine : Les Suisses font la révolution – echelledejacob.blogspot.fr/…suisses.html (18/12/17)
☼ La votation qui a eu lieu le 10 juin 2018 a été un échec. Suite à une campagne odieuse de désinformation et de mensonges de la part du lobby bancaire, l'initiative « Monnaie pleine » n'a recueilli que 24,3 % d'avis favorables pour une participation de 34 % des citoyens Suisses. ★ Référendum en Suisse sur la monnaie : le NON l'a emporté, mais… par Henri Temple – bvoltaire.fr/…emporte
France
Le Mouvement Monnaie Juste est un mouvement trans-partis. Dans le cadre d'un mouvement international – International Movement for Monetary Reform –, le MMJ a pour principal objectif d'alerter les citoyens sur l'iniquité et l'absurdité du système monétaire actuel et sur les solutions de remplacement. Le constat est simple, la plupart de nos problèmes économiques, sociaux et même environnementaux viennent d'un système monétaire profondément absurde et injuste. La privatisation de la création monétaire par les "professionnels" de la monnaie : les banquiers, doit cesser. Alors, pour suivre l'exemple Suisse, nous vous proposons d'animer ensemble un mouvement citoyen qui a pour but de faire de l'éducation populaire sur le problème monétaire.
Le blog : mouvement-monnaie-juste.blog4ever.com (Pour recevoir la lettre bimensuel du MMJ, cliquez Abonnement sur la page d'accueil).
Le groupe : facebook.com/groups…269
☼ Pour que l'argent serve au lieu d’asservir – change.org/…asservir
☼ Chômage et Monnaie. Pour ceux qui croient à une politique monétaire active – chomage-et-monnaie.org
☼ Vidéo d'une heure, très didactique, pour vous décrire les mécanismes monétaires actuels et vous expliquer les avantages du 100 % Monnaie – centpourcentmonnaie.fr / centpourcentmonnaie.fr/sommaire.html
☼ Les faux monnayeurs ! – fauxmonnayeurs.org & aussi – comprendrelargent.net
☼ Comprendre la dette publique en quelques minutes – dettepublique.fr
U.S.A. ; U.K. ; Allemagne
☼ Could These 3 Simple Changes to Banking Fix the Economy? 4 minutes pour comprendre que si 3 changements, très simples, étaient apportés à la façon dont l'argent et les banques fonctionnent, rien ne serait plus pareil – youtu.be/eHQ7wvWzUW0 (s-t en français)
☼ The American Monetary Institute is a publicly supported charity founded in 1996. The real outcomes in society – whether there will be general economic justice or corrupt financial privileges for the few – are usually determined by the structure of a society’s monetary system – monetary.org
☼ U.K. - positivemoney.org / Données techniques et comptables – positivemoney.org/…advanced / Traduction française en cours – monnaieviable.com/…advanced
☼ James Robertson rejoint les idées de M. Allais et propose en particulier de créer immédiatement toute la monnaie centrale en contrepartie de toute la monnaie déjà en circulation, en considérant que celle-ci a été empruntée à la Banque Centrale et en exigeant que les banques de second rang (banques commerciales) versent à la Banque Centrale les intérêts annuels en cours, aucune autre pratique financière n'étant modifiée (au moins au début…). Ces intérêts sont reversés à l'État, la Banque Centrale étant (ou devenant préalablement) l'une de ses institutions. En d'autres termes, le gain généré par la création de monnaie (seigneuriage) ne devrait plus revenir aux banques commerciales, mais être attribué aux recettes publiques. Dans les années 1980, Robertson fut un des cofondateurs, avec son épouse A. Pritchard, de "L'autre sommet économique" (The Other Economic Summit - TOES) et de "Fondation des nouvelles économies" (New Economics Foundation). Une des premières coordinations remarquées dans la résistance au changement de politiques économiques. Il est membre de Feasta et un des directeurs de la fondation SANE (South Africa New Economics Foundation), créée après sa visite en Afrique du Sud en 1996. En octobre 2003, à la XXIXe conférence annuelle du Pio Manzu Research Centre, Rimini, Italie (étroitement associée à l'ONU), il est récompensé de la médaille d'or pour sa remarquable contribution, ces dernières 25 années, à la promotion de nouvelles économies basées sur des valeurs sociales et spirituelles. Un livre Robertson: "A New Economics of Sustainable Development, a "Briefing for Policy makers" écrit en 1997 pour la Commission européenne – fr.wikipedia.org/…Robertson
☼ We're the only people-powered think tank. There has never been a greater need for a new economy. The New Economics Foundation exists to make it happen. We’re rooted in real lives, workplaces and communities. We equip people with the tools they need to take action, now. Together we will build a new economy where people really take control – neweconomics.org
☼ Money creation in the modern economy – monetary.org/…economy.pdf
☼ Allemagne – Berlin - monetative.de / Modern Money Theory and New Currency Theory. A comparative discussion, including an assessment of their relevance to monetary reform – J. Huber (Martin Luther University, Germany) – paecon.net/…Huber66.pdf
☼ Le FMI parle du 100 % Money. The Chicago Plan Revisited. M. Kumhof ; J. Benes August 1, 2012 – imf.org/…178
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