La France pourrait, comme il y a un peu plus de deux siècles, montrer l’exemple d’un changement radical de régime.
Le 2 juillet 2020
Cher-e-s concitoyen-ne-s, cher-e-s camarades,
Comme le dit « L'APPEL "Se fédérer" », nous sommes très nombreux à partir du constat que le capitalisme, dont la logique en soi est mortifère, n’est pas réformable et ne saurait être rendu plus « social » ou plus « vert » et qu'il est urgent d'en sortir. Nous sommes tant et tant à penser et éprouver que ce système a fait son temps. Nous n’avons plus peur des mots pour désigner la réalité de ce qui opprime nos sociétés. Pendant des décennies, « capitalisme » était devenu un mot tabou, renvoyé à une injonction sans alternative, aussi évident que l’air respiré.
Nous mesurons désormais que le "capitalocène" est bien une ère, destructrice et mortifère, une ère d’atteintes mortelles faites à la Terre et au vivant. L’enjeu ne se loge pas seulement dans un néolibéralisme qu’il faudrait combattre tout en revenant à un capitalisme plus « acceptable », « vert », « social » ou « réformé ». Féroce, le capitalisme ne peut pas être maîtrisé, amendé ou bonifié. Le capitalisme n’a pas de morale ; il ne connaît que l’égoïsme et l’autorité ; il n’a pas d’autre principe que celui du profit.
Mais nous ne sommes pas seulement, et pas d’abord, des « anti ». Si nous n’avons pas de projet clé en mains, nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à théoriser, penser mais aussi pratiquer des alternatives crédibles et tangibles pour des vies humaines. Ces alternatives permettent d’aspirer à une vie bonne, en changeant les critères de référence : non plus le marché mais le partage, non plus la concurrence mais la solidarité, non plus la compétition mais le commun. Ces propositions sont solides. Elles offrent de concevoir un monde différent, débarrassé de la course au profit, du temps rentable et des rapports marchands.
Nous sommes également très nombreux à comprendre que pour contrer le capitalisme, il nous faudra retrouver une souveraineté nationale ; sans souveraineté, on peut déclarer tout de suite forfait contre la mondialisation libérale. Autrement dit, une autre vision du vivre ensemble dans notre pays que la mondialisation capitaliste est impossible sans un État souverain et puissant qui puisse effectivement s'opposer à cette « minorité » : l'oligarchie financière transnationale.
Nous vivons depuis trop longtemps dans une dictature de banquiers. La finance internationale, en confisquant la souveraineté des Nations grâce à la dette de leurs gouvernements, détruit les économies nationales en imposant aux Nations un libre-échange débridé avec la complicité de l’OMC et du FMI afin de leur imposer un Nouvel Ordre Mondial, autrement dit : une dictature financière planétaire.
La base même pour construire une alternative au capitalisme mondialisé, c’est la souveraineté populaire. Il nous faut partir des peuples qui composent les États pour défendre l’intérêt général contre celui de l'oligarchie financière. C’est au peuple français de trouver les solutions particulières qui correspondent à sa culture, à son histoire, à son territoire. Et de toute façon, il n’est pas possible de lutter contre la mondialisation financière sans un réel pouvoir au niveau de la Nation française, un État fort qui puisse s’opposer fermement aux transnationales, aux fonds de pension, au pouvoir financier mondialisé.
La France pourrait, comme il y a un peu plus de deux siècles, montrer l’exemple d’un changement radical de régime. La France, terre d'accueil, de tolérance et d'échange, territoire relativement homogène aux niveaux linguistique, historique, géographique et culturel pourrait être le théâtre d'une vraie révolution, mais contrairement à l'exemple sanglant de 1789, elle pourrait donner l'exemple d'une révolution non-violente, d'une révolution profonde des rapports sociaux et de notre relation à la Nature.
Cet exemple d'une révolution non-violente, c'est à nous citoyens contestataires de ce système mortifère de l'assumer ; nous sommes indéniablement entrés dans le champ politique dans le sens noble du terme et nous devons nous organiser. La fonction du mouvement social Gilets Jaunes né le 17 novembre 2018 est de rassembler tous les citoyens opposés à la dictature du tout marché dirigée par cette oligarchie qui prétend détenir la « vérité » économique ! Le constat de cette « vérité » : c'est le néolibéralisme, un système fondamentalement destructeur aux niveaux humain et environnementale ; cela doit cesser ! Il est temps de nous organiser pour virer les maîtres de la finance qui exploitent nature et humains.
En France, en 5e République, et que cela nous plaise ou non, seul le président de la République est en capacité d'orienter véritablement la politique du pays et de changer la Constitution. Ceci est d'autant plus vrai depuis le passage au quinquennat et l'inversion du calendrier électoral – législatives après la présidentielle.
Nous sommes également très nombreux à ne pas vouloir de Le Pen ou de tous ces vieux briscards de la politique. Nous refusons un match retour Le Pen/Macron en mai 2022. Nous voulons qu'une personne sorte du lot à l'issue d'une primaire et s'engage à inverser la pyramide pour un monde plus juste socialement, fiscalement et démocratiquement pour tous et pour un meilleur vivre ensemble.
Si nous n'organisons pas une primaire afin de faire émerger une personnalité qui nous représente pour l'élection présidentielle de 2022, nous disparaîtrons au printemps 2021 ; en effet, toutes les forces militantes se rangeront derrière leur candidat respectif (Mélenchon, Asselineau, Le Pen, etc.) ce qui ne ferra que diviser l'opposition face au candidat des banquiers. D'autre part, il est incontournable que différentes personnalités aient envie de nous représenter pour cette élection. Nous serons donc dans l'obligation pour exister politiquement et afin d'éviter d'être ridiculisé par plusieurs candidatures auto-proclamés « candidat Gilet Jaune à l'élection présidentielle », d'organiser une primaire afin de trouver un candidat unique. La dynamique de cette primaire doit rassembler, évidemment, tous ceux qui sont contre le néolibéralisme, tous ceux qui sont contre cette dictature des marchés financiers, des banquiers.
Chacun comprendra bientôt que le système monétaire actuel n'aura plus lieu d'être afin d'entrer dans un nouveau monde plus solidaire entre les hommes, entre les générations et entre les différents pays pour plus de paix. Un des points de la campagne sera donc de reconquérir la souveraineté monétaire afin de répondre à une véritable transition écologique qui ne doit pas être socialement punitive.
Ce que nous vivons, ce n’est pas vraiment une crise, mais c’est assurément la plus grande escroquerie de l’histoire de l’Humanité ! Il est plus que temps de nous réveiller et de foutre un bon coup de pied dans cette fourmilière de banksters, de multinationales et de psychopathes qui dirigent le monde. Et il faudra le faire un jour ou l’autre, c’est incontournable.
En conséquence, nous Gilets Jaunes, organisons une « Primaire Gilets Jaunes – PGJ » en 2021 pour trouver un candidat à la présidentielle de 2022. Cette primaire pourrait se dérouler en avril 2021.
Marc JUTIER – signataire de « L'APPEL Se fédérer », candidat à la « Primaire Gilets Jaunes » et qui souhaite de tout cœur qu'il y ait de nombreux candidats à cette primaire.
► Pour un peuple souverain. Pour mettre fin à la dictature de la finance, organisons-nous pour la présidentielle de 2022 : texte sur agoravox . Groupe Facebook : Primaire Gilets Jaunes (2900 membres)
► ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2022 – Présentation de Marc JUTIER. Une réforme monétaire fondamentale pour une société plus juste : texte en ligne .
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