L’avancée du 100% monnaie dans le monde
Réforme monétaire incluse dans le programme que nous défendons.
Martin Wolf, éditorialiste du Financial Time, dans un article du 24 avril 2014 intitulé " Strip private banks of their power to create money " (que vous pouvez retrouver sur ce lien : http://postjorion.wordpress.com/2014/05/09/289-wolf-soutient-le-smart/) pense que la prochaine crise verra la mise en place d’un système monétaire à réserves totales (100% money) : "This will not happen now. But remember the possibility. When the next crisis comes – and it surely will – we need to be ready" (ceci ne va pas advenir aujourd’hui. Mais souvenez-vous de cette possibilité. Quand la prochaine crise arrivera – et ça aura lieu – nous avons besoins d’être prêts).
Il faut dire que depuis quelques années cette proposition imaginée par Irving Fisher en 1936 lequel tirait les conclusions de l’ensemble des débats entre l’École de la circulation et l’École de la banque (Currency school et Banking school) revient dans la réflexion des économistes et est maintenant connu du grand public grâce à internet.
Maurice Allais, notre seul prix Nobel d'économie, reprends la proposition de Fisher en l’améliorant (dans "la crise mondiale d’aujourd’hui"). Christian Gomez, l’un de ses anciens élève devenu "grand banquier", écrit un article fondamental sur ce sujet ("Une "vieille" idée peut-elle sauver l’économie mondiale ?" Un réexamen de la proposition d’une réforme radicale du système bancaire : L’imposition d’un coefficient de réserves de 100% " - http://osonsallais.files.wordpress.com/2010/02/gomez-100.pdf). Gabriel Galand (de "Chômage et monnaie") présente lors du colloque monnaie des économistes atterrés en mars 2012 "Une monnaie à garantie totale, une vieille idée qui fait son chemin" : http://osonsallais.wordpress.com/2012/09/15/gabriel-galand/.
Toujours en 2012, deux économistes du FMI, Jaromir Benes and Michael Kumho, publient en anglais une étude extrêmement détaillée et approfondie " The Chicago Plan Revisited " que résume Gaël Giraud dans la "Revue Banque" sous le titre "Rendre le monopole de la création monétaire aux banques centrales ?" : http://www.revue-banque.fr/risques-reglementations/chronique/rendre-monopole-creation-monetaire-aux-banques-cen, et dans lequel il explique que cette étude "montre [...] que le 100% money remplirait très probablement ses promesses s’il était mis en œuvre : réduction de l’amplitude du cycle du crédit, disparition du risque de bank run, réduction des dettes publique et privée".
Réserver à la collectivité les gains de la création monétaire.
L’émission et l’utilisation de la nouvelle monnaie – totalement gratuite (sans intérêts) – fait partie des prérogatives du Gouvernement, du Parlement et de la Banque Centrale, mais toute autre formule démocratique qui aurait son mot à dire sur la quantité de monnaie annuellement créée peut être mise en place (ie ; intervention de la Cour des Comptes par exemple). C’est en définitive le Trésor Public qui en est destinataire et ce montant annuel (de quelques pour cents de la masse monétaire déjà en circulation soit pour fixer une idée, entre 50 et 100 milliards d’euros annuels pour notre pays) correspondant à une recette de l’État. Celle-çi augmentera d’autant les capacités d’investissement collectives : on retrouve ici d’ailleurs une idée proche de celle du néochartalisme (http://frappermonnaie.wordpress.com/les-bases/).
D’autres avantages plus techniques sur lesquels nous ne nous étendrons pas ici, et en particulier la possibilité (il s’agit d’un choix politique) de "geler" environ 2/3 de la dette publique.
Une organisation bancaire bien différente (et qui ne plait pas aux banquiers, bien évidemment !)
Les banques de dépôt (les "Compagnie de Service Monétaire" ou CSM, dans la terminologie de Christian Gomez) devront observer un coefficient de réserves de 100 %. Tous les comptes de chèques ne pourront faire circuler que de la monnaie déjà "en caisse". Le but est d’aligner toutes les formes de monnaie bancaire sur les billets de la Banque Centrale et d’inverser la règle actuelle qui veut que "les crédits font les dépôts". La monnaie sera remise aux banques de dépôts contre la partie de leurs actifs qui correspond à leurs prêts : il y aura donc substitution de cette monnaie aux titres des banques et un coefficient de réserves de 100 % sera appliqué à tout moment.
Les dépôts étant entièrement reliés aux réserves, tous les instruments de paiement se comporteraient comme s’il s’agissait d’une circulation de monnaie de Banque Centrale (monnaie fiduciaire).
L’épargne serait gérée par un autre type de banques, les banques de prêts, intermédiaires entre les emprunteurs et les épargnants, sans aucune capacité pour elles d’utiliser l’épargne pour spéculer ni de prêter des sommes dont elles ne disposeraient pas.
Référendum Suisse pour le 100 % monnaie.
Les Suisses de VOLLGELD INITIATIVE (http://www.vollgeld-initiative.ch/?&L=1), terminent la préparation (100 000 soutiens nécessaires et un peu de moyens financiers) d’une "initiative monnaie pleine" qui devrait aboutir à une votation nationale.
Cette révolution monétaire en préparation qui se retrouve selon les pays sous les termes de "monnaie pleine", "positive money", "100% money", "monnaie utile", "pouvoir monétatif" et "SMART" comme nous l'avons appelé dans notre programme, est toujours à quelques détails près la même proposition : les entreprises privées ne doivent plus disposer du droit d’émettre la monnaie, notre monnaie.
Pétition « Pour que l'argent serve au lieu d’asservir » : http://chn.ge/MMb6En (1.174 signataires le 2 juin 2014)
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