4 - Textes de réflexion sur : Revenu d'existence, revenu universel, dividende universel, QE4P
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Texte 1 : LE REVENU UNIVERSEL, UN MIROIR AUX ALOUETTES
La 1ère raison de l’inopportunité du RU, n’est-elle pas déjà que pour son équilibre personnel, tout citoyen doit prendre sa part dans l’activité de la société qui l’entoure, cela afin qu’il se sente concerné. Une option beaucoup plus adapté sera « Un travail pour chacun»l’état employeur en dernier recours, sachant en effet que ce n’est pas le travail qui manque mais l’emploi.
Alléchant en effet de prime abord, parce que donnant l’illusion d’accorder un revenu qui va enfin compenser les salaires détruits par la mécanisation, puis l’informatique et demain l’intelligence artificielle, en y regardant de près le RU est une proposition piège, pourquoi ?
Le RU généralisé, ne pourra par définition procurer un pouvoir d’achat suffisant pour un niveau de vie décent, sauf à ce que le travailleur lui, perçoive le double puisque son employeur est supposé lui verser un salaire qui lui permette de vivre décemment ?
Ou alors le RU n’est plus versé lorsqu’il y a emploi, auquel cas ce n’est plus un RU, mais une indemnité de chômage comme aujourd’hui …
Ou encore, l’employeur ne verse qu’un supplément au RU pour arriver au niveau réputé décent ? Auquel cas il s’agit tout simplement d’une mesure de réduction de la charge salariale pour l’employeur …
Mais, qui paie le RU ?
Considérant un budget de X montant, quel peut bien être l’intérêt d’un Revenu Universel attribué à chacun, plutôt qu’une indemnité chômage attribué au privé d’emploi ? Dans le 1er cas, le budget serait réparti à égalité entre le travailleur et le sans emploi, puisque le revenu est réputé universel. Dans le second, le budget va entièrement au privé d’emploi.
Donc de deux choses l’une, soit le budget permet un salaire décent à chaque individu auquel cas, il s’agit d’un pactole astronomique, dont il y a lieu de se poser la question de la provenance.
L’état ? Dans ce cas, il faudra une collecte en amont, soit un impôt soit une cotisation
- Dans l’option cotisation, à partir de quelle source ? Cotisations salariales ? Alors, les quelques actifs seront littéralement asséchés pour entretenir la marée de désœuvrés. Sinon, on prélève aux allocataires la totalité des sommes qu’on leur alloue et le chat se mord la queue …
- Dans l’option impôt ; sur les employeurs ? (s’ils sont encore des employeurs, puisqu’avec le RU ils achèveront de se débarrasser des derniers emmerdeurs au profit de l’intelligence artificielle).. Mais vous rigolez !!! Déjà qu’ils ne veulent plus payer les cotisations de sécu et de retraite, qui va les contraindre ? Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un projet de la mondialisation néolibérale et dans cette doctrine les multinationales ont le pouvoir sur les états ! Bien sur, puisqu’elles n’ont aucun compte à rendre à l’état pour acheter librement tout ce qu’elles veulent à l’étranger. C’est comme si le service commercial d’une PME décide de commercialiser les produits des concurrents de son employeur et laisser stocquer ses propres productions …
Elles ont aussi toute liberté de circulation de leurs capitaux au nez et à la barbe de notre « Lemaire de service »
-Les grandes fortunes ? Alors il faut expliquer comment elles se sont déjà exonérées de l’impôt sur la grande fortune, lequel ne pèse pourtant qu’une misère de 4 milliards !…
- La création ex-nihilo ? Sachant qu’elle se fait sur le prêt, qui le remboursera ?...Pas possible. Sans parler du déséquilibre économique qui serait engendré par cette option.
Et se pose-t-on la question de l‘occupation des désœuvrés, dans un univers ou l’on croule sous la délinquance ?
De toute façon, ne nous leurrons pas, le capitalisme libéral mondialisé, qui fait tout pour payer de moins en moins ceux qui travaillent ne va pas se mettre à verser impunément à chaque inactif, un salaire suffisant pour vivre décemment, mais plutôt une espèce de portion de salaire qu’il faudra compenser à minima par des petits boulots.
Derrière cette idée saugrenue, il y a bien entendu l’obsession de nos tortionnaires mondialistes de réduire encore davantage l’individu à « peau de chagrin ».
Non définitivement, cette option ne saurait être adaptée à toute proposition se revendiquant de politiques citoyennes.
Texte 2 : Quantitative Easing for people (QE4P) et Revenu d'Existence (RE)
Certains, comme le journaliste économique Anatole Kaletsky, ont critiqué le fait que les politiques monétaires d'assouplissement quantitatif n'ont pas eu d'effet sur l'économie réelle, car les banques ne prêtent pas automatiquement davantage dans l'économie. Il a suggéré alors des politiques d'assouplissement quantitatives qui iraient plus efficacement vers l'économie réelle en distribuant, par exemple, de l'argent directement aux citoyens.
Cette idée sera reprise en novembre 2015 avec la campagne européenne "Quantitative Easing pour le Peuple". Le QE4people proposa, en guise d'alternative au QE de la BCE, d'injecter directement la monnaie dans l'économie sous la forme d'un dividende citoyen (ou Helicopter money) ; ou par le financement d'investissements publics. La campagne est notamment soutenue par une centaine d'économistes dont l'inventeur même du QE, Richard Werner, ainsi que trois députés européens.
Mais de façon générale, il n’est plus question de défendre des politiques économiques de croissance dès lors que l’on sait que cette politique n’a qu’un seul but : celui de maintenir le système monétaire à réserves fractionnaires. Il est urgent de défendre un modèle global de décroissance écologique et de rejeter les fluctuations d'un productivisme sous prétexte qu'il n'est pas toujours orienté à la hausse, afin de maintenir le système monétaire à réserves fractionnaires. Pour sortir de l’absurdité de la croissance, il faut d'abord une meilleure répartition de la richesse. L'important est de voir qu'on ne peut raisonner que dans le cadre d'une politique cohérente, globale.
Aucune mesure ne suffit en elle-même, il faut que le résultat global soit assuré par une cohérence qui peut donner du sens : une amélioration globale de la qualité de la vie par une meilleure gestion de nos ressources. Dès lors que l'on prend conscience des dégâts environnementaux et sociaux induits par le système monétaire actuel et son corollaire : le capitalisme, une stratégie de passage d'un état de l'économie à un autre moins productiviste et plus durable devient évidente. Le Revenu d'Existence (RE) pourrait être la première marque d'une économie moins productiviste que le salariat, retrouvant la dimension humaine et la dignité du citoyen. On ne peut raisonner comme si on pouvait instituer le revenu d'existence sans changer profondément tout le reste. Ce n'est pas une mesure isolée d'aide sociale, c'est l'affirmation de notre communauté humaine et de notre volonté commune de sortir d’un système caduque : la dictature de la sphère financière sur la vie de la cité.
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